Le financement de votre projet

Même si ça va sans dire... ça va mieux en le disant !

La création ou la reprise d’entreprise nécessite, la plupart du temps, de réunir un financement conséquent. L'achat du fonds de commerce dans le cas d'une reprise doit être financé avec 30% en moyenne d'apport personnel (épargne, héritage, placement, etc.). Mais ce n'est pas tout. Il faut encore acheter le stock éventuel, procéder à des embauches, renouveler tout ou partie du matériel, et bien sûr... pouvoir vivre en attendant que les premiers clients vous fassent "rentrer de l'argent".

Un partenaire bancaire est figure au premier rang de vos "apporteurs" de financements. Mais, vous pouvez aussi vous tourner vers d’autres « sources » : prêt bancaire, prêt d’honneur, aides publiques, micro-crédit, garanties bancaires, subventions, aides du pôle emploi…

Une aide familiale à optimiser : un prêt, un don, un apport ?

Au démarrage d’une création, la famille vient souvent en aide au porteur de projet (on constate ces dernières années une solidarité familiale de plus en plus fréquente : on évoque souvent le nom de « love money »).

Quelle forme peut prendre cette aide familiale ? 

Un prêt

Tout d’abord, un membre de votre famille peut vous aider en vous prêtant tout simplement de l’argent. Le recours au prêt familial, simple de prime abord, nécessite tout de même de s’entourer de quelques précautions :

  • il est vivement conseillé de rédiger un contrat écrit. Il en définira clairement le contenu et de valider les clauses et conditions, notamment de remboursement, du prêt ainsi consenti.
  • soit vous concluez un acte « sous seing privé » (rédigé entre vous, sans recourir aux services d’un notaire) ;
  • soit vous privilégiez l’acte « authentique » (acte rédigé par un notaire) ;
  • vous pouvez aussi rédiger une simple reconnaissance de dette signée par vous, en qualité d’emprunteur.

Un don

Un parent peut aussi vous donner de l’argent : il réalise à votre bénéfice une libéralité (un « don ») qui se caractérise par une absence totale de contrepartie.

Un apport

Un membre de la famille peut apporter une aide financière directement dans l’entreprise. Il s’agira alors :

  • de faire un apport au capital de la société que vous aurez constituée,
  • puis, éventuellement, d’apporter des fonds en compte courant, en qualité d’associé.

Cette modalité suppose toutefois d’accepter d’avoir un membre de la famille en qualité d’associé.

Le saviez-vous ?

Un apport en capital pourra permettre de bénéficier d’une réduction d’impôt. Son montant est égal à 18 % de la souscription réalisée dans la limite de 50 000 € pour les personnes seules et 100 000 € pour les personnes mariées ou Pacsées, soumises à imposition commune. 

Des conditions précises doivent être respectées :

  • la société bénéficiaire de l’apport doit être soumise à l’IS,
  • être constituée depuis moins de 7 ans,
  • compter au moins 2 salariés à la clôture de l’exercice qui suit celui de la souscription (1 salarié si l’entreprise est inscrite à la chambre des métiers et de l’artisanat),

En fonction de votre situation, d'autres conditions peuvent être requises, votre expert-comptable ou votre avocat pourra vous les préciser, etc.

Pensez aux « prêts d’honneur »

Pouvant être considéré comme faisant partie de votre apport personnel, le « prêt d’honneur » pourra vous aider à financer votre projet. Ce type de prêt vous aidera à obtenir l'accord de la banque pour des financements complémentaires. Il vise à financer les investissements de départ ou les besoins en fonds de roulement (BFR).

Ce n’est pas automatique… L’obtention d’un prêt d’honneur est soumise à des conditions d’accès qui diffèrent selon l’organisme qui l’octroie.

D’une manière générale, il est réservé aux créateurs d’entreprise ou aux jeunes entreprises de moins de 3 ans et s’adresse plutôt aux petites entreprises (TPE  et petites PME). 

A qui s’adresser ?

Plusieurs organismes ou réseaux sont susceptibles d’accorder, sur dossier, des prêts d’honneurs. Par exemple, nous pouvons citer les principaux réseaux :

Focus sur le « crowdfunding »

Un mode de financement… à la mode. 

Face à la difficulté d’obtenir des concours bancaires, le crowdfunding (ou « financement participatif ») a tendance à se développer, notamment via des plates-formes web dédiées.

De quoi s’agit-il ?

C'est un financement participatif. Le crowdfunding consiste, d’une manière générale, à mettre en relation un épargnant qui souhaite investir dans un projet d’entreprise et un créateur ou repreneur d’entreprise qui souhaite lever des fonds pour financer le démarrage de son activité.

Ce mode de financement est porté par une plateforme dédiée sur laquelle seront présentés les projets à financer.

A noter

De multiples plateformes de crowdfunding existent aujourd’hui, de plus en plus spécialisées en fonction de thématiques : innovation, projets culturels, environnement, etc.

Le saviez-vous ?

Depuis le 31 octobre 2016, les particuliers peuvent, dans le cadre du financement participatif, octroyer des prêts avec intérêt dans la limite de 2 000 € par projet (sur une durée maximale de 7 ans) et des prêts sans intérêt dans la limite de 5 000 €.

Le porteur de projet ne peut pas emprunter plus de 2,5 M€ par projet

Pensez à la garantie création de BpiFrance !

Depuis le 1er avril 2015, les banques ne proposent plus le prêt à la création d’entreprise (PCE). 
A compter de cette date, il est toujours possible de bénéficier d’un autre aide : la garantie création de Bpifrance.

Quoi ?

L’aide de Bpifrance consiste en une garantie apportée aux prêts bancaires souscrits dans le cadre de la création d’entreprise. Cette garantie est :

  • de 60 % lorsqu’il s’agit d’aider un nouvel entrepreneur qui s’installe pour la 1ère fois
  • de 50 % pour les autres projets.

A noter : La garantie sera de 60 %, quel que soit le projet, s’il est prévu une intervention conjointe entre Bpifrance et la région.

Pour qui ?

Cette aide peut être accordée :

  • aux créateurs d’entreprise eux-mêmes (les personnes qui s’endettent à titre personnel pour financer leur projet et réaliser un apport dans leur entreprise).
  • aux PME.

Pourquoi ?

La garantie création consiste en une aide apportée par Bpifrance au porteur d’un projet d’entreprise.

Il pourra donc s’agir :

  • d’une création pure portée par un nouvel entrepreneur,
  • de la reprise d’un fonds de commerce
  • de la création d’une société par des entrepreneurs déjà installés qui développent des activités ou des produits nouveaux.

Pour quels types de financement ?

Cette garantie couvre les financements bancaires destinés :
  • aux investissements matériels et immatériels
  • à l’achat du fonds de commerce,
  • au besoin en fonds de roulement,
  • au découvert
  • à la délivrance de cautions sur les marchés France et export.

A noter : A l’appui d’un concours bancaire, Bpifrance peut accorder une garantie de 50 % ou 60 % selon les types de projet. Une aide précieuse… 

Les liens utiles : 

En synthèse

En fonction de votre situation, de votre activité, de votre âge... il existe plusieurs centaines de types d'aides.

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